auteur : denis deprez
Rue Volta

Potager urbain Volta - Ixelles - Bruxelles 
 

fr.

Le projet “Rue Volta” est né de la rencontre avec Juan Palma, potagiste militant du maillage vert bruxellois. 

Suite à son invitation à explorer  la cité jardin Volta et ses habitant·es, des relevés photographiques et vidéographiques  sont réalisés entre 2019 et 2022.

Plusieurs cahiers non-reliés au format A4  et au format A3 tirés sur papier journal documentent le site observé, les publications rassemblent des archives, des entretiens, des relevés photographiques.  Des notes vidéographiques complètent l’observation des occupations d’espace par les habitant·es du quartier Volta. 

Le projet est toujours en cours.



eng.

The “Rue Volta” project emerged from an encounter with Juan Palma, an activist gardener involved in Brussels’ green network.
Following his invitation to explore the Volta garden city and its residents, photographic and video surveys were carried out between 2019 and 2022.

Several unbound booklets in A4 and A3 formats, printed on newsprint, document the site under observation. These publications compile archives, interviews, and photographic records.
Video notes complement the documentation by capturing how residents of the Volta neighborhood occupy and use space.
The project remains ongoing.
fragments d’une recherche en cours.archives
doc.01 
doc.02 

doc.03
doc.04 extrait de “Inventaire visuel de l’architecture industrielle à Bruxelles - Ixelles” 

doc.05
doc.06
doc.07
doc.08
doc.01 → doc.08 : archives du Centre de documentation d’Urban.brussels (DOC) 


.relevés photographiques
13-05-20
13-05-20
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09-08-20
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08-11-20
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.communiqué de pressefr.
Une cité calme aux maisons alignées et au décor de qualité - extrait

eng.
A quiet housing estate with aligned houses and a high-quality environment – excerpt

https://slrb-bghm.brussels/fr/communiques-presse/cite-volta-ixelles-46-logements-sociaux-entierement-renoves
fr.
Bieke Comer, Présidente de la SLRB, conclut « La SLRB est heureuse d’avoir pu offrir son aide opérationnelle dans la rénovation de ce magnifique quartier de notre partenaire Binhôme. Ces logements sont la preuve qu’avec des travaux de rénovation poussés, nous pouvons atteindre un bon niveau de confort pour les locataires et d’excellents résultats énergétiques, même dans des logements construits il y a 100 ans. »

eng.
"The SLRB is proud to have provided operational support in the renovation of this remarkable neighborhood, in partnership with Binhôme. These homes are proof that with thorough renovation work, we can achieve a high level of comfort for tenants and excellent energy performance—even in buildings that were constructed a century ago."

fr.
“Aujourd’hui, c’est la rénovation complète d’un ensemble de maisons individuelles et de petits immeubles à appartements qui a été inaugurée dans le quartier Volta à Ixelles. Ces logements, gérés par la société immobilière de service public BinHôme, permettent d’accueillir 46 familles et de répondre aux besoins en logements sociaux de qualité répondant aux standards actuels.

[…] La construction de la cité-jardin Volta par l’architecte Joseph Caluwaers a débuté en 1914 pour se terminer vers 1924. Les fondations des maisons auront même servi de tranchées pendant la guerre.

cité jardin Volta - 14-09-2020 - 14h27

Les logements, pour la plupart des maisons unifamiliales 3 à 5 chambres ainsi que quelques petits immeubles à appartements 1 à 2 chambres, se situent rue de la Probité, rue Victor Semet, rue de l’Ordre et rue des Brebis.

Les façades à rue ont été restaurées de manière à conserver leur caractère patrimonial d’origine, mais elles ont été isolées par l’intérieur. Les façades arrière ont été pourvues d’annexes contemporaines dans le respect du rythme de la cité. Elles ont de larges baies vitrées encadrées de bois. Celles-ci offrent beaucoup de lumière et le contact visuel avec la nature environnante. L’extension arrière respecte le rythme des façades et l’aspect urbanistique de la cité-jardin. Les maisons sont pourvues d’un jardinet arrière.”





eng.
"Today, the complete renovation of a complex of single-family homes and small apartment buildings was inaugurated in the Volta district of Ixelles. These housing units, managed by the public real estate company BinHôme, can accommodate 46 families and meet the need for quality social housing that meets current standards.

[…]

Construction of the Volta garden city by architect Joseph Caluwaers began in 1914 and was completed around 1924. The foundations of the houses were even used as trenches during the war.

The housing, mostly single-family homes with 3 to 5 bedrooms and a few small apartment buildings with 1 to 2 bedrooms, is located on rue de la Probité, rue Victor Semet, rue de l’Ordre and rue des Brebis. The street-facing facades have been restored to preserve their original heritage character, but they have been insulated from the inside. The rear facades have been fitted with contemporary annexes in keeping with the rhythm of the city. They have large bay windows framed in wood. These offer plenty of light and visual contact with the surrounding nature. The rear extension respects the rhythm of the facades and the urban aspect of the garden city. The houses have a small rear garden.”









.structuresla serre d’Amhad entretien avec Amhad - 12-12-21
fr.

la serre aussi
il faut toujours entretenir  sinon     
on peut pas avoir quelque chose   pour l’année prochaine

tu dois entretenir les structures        ?

oui   tout à fait ça coûte rien pour moi c’était des déchets d’entreprise   que j’ai rapporté le restant   des tubes      
je l’ai apporté de   comment s’appelle       …   l’entreprise.
en fait   une fois   je suis allé au Vietnam
j’ai vu les vietnamiens   ils ont fait ça en bambou
ils ont fait des structures avec le bambou  
et puis j’ai vu ça marche très bien   après   je me disais   mais chez nous  il y a beaucoup de chutes de tubes   mais pourquoi je les utilise pas à la place du bambou ?
c’est léger   à ce moment   c’est solide   

voilà   je l’ai réalisé

eng.

The greenhouse too
You always have to maintain it, otherwise
you can’t expect to have anything for next year

Do you have to maintain the structures?
Yes, absolutely. 
It doesn’t cost me anything
these were leftover materials from a business,
I brought back the remaining tubes.
I got them from—what’s it called... the company.

One time, I went to Vietnam
I saw how the Vietnamese built structures out of bamboo
They made frameworks using bamboo
and I saw that it worked really well
Then I thought, back home we have lots of leftover tubing 
why not use that instead of bamboo?

It’s lightweight, and at the same time, strong.

So, I built it.
relevé sur calque de la serre de Amhad - crayon 2B - potagiste de la rue Volta
12-12-21
12-12-21
15-05-22
15-05-22
fig.1
fig.2
fig.3
fig.4

fig.1/fig.2/fig.3/fig.4 - 
la serre d’Amhad - 18-05-25

fig.5 - rose de Damas - cultivée par Amhad
fig.5



.publication cahier 16 pages - format A3 - la serre d’Amhad - papier journal 90gr



.relevés vidéographiques
16-03-20

16-03-20
16-03-20
Juan Palma au cimetière d’Ixelles- 06-09-20
Amhad au potager Volta - rue Volta à Ixelles - 06-09-20
Amhad et Juan au potager Volta - rue Volta à Ixelles - 06-09-20
au potager Volta - rue Volta à Ixelles - 
06-09-20
au potager Volta - rue Volta à Ixelles - 
06-09-20
la cabane de Juan - 13-01-21
avec Amhad, Christina et sa fille - 28-03-21
avec Christina et sa fille - 28-03-21
Christina et sa fille - 28-03-21
Christina et sa fille - 28-03-21
12-12-21
26-12-21
15-05-22
15-05-25
15-05-25
15-05-25



.entretiensAVEC JUAN ET AMHAD - 15.05.22




 



































fr.

AMHAD
: […] les épluchures et les déchets de légumes, on les met dans les bacs de compostage
tout se décompose, ça devient du composte et puis nous on met ça sur nos plantes

on dit que c’est bio mais ce n’est pas bio

d’abord, la terre est polluée, l’air est pollué 

Juan : […] pour avoir une vue plus scientifique, il faudrait faire une assemblée et en connaissance de cause …

Denis : vous avez des contacts avec l’université ?
Juan : […] oui on a des contacts

Amhad : avec l’université, on a fait des carottages de terre, ils ont dit c’est cultivable mais il y a encore des métaux lourds mais ce n’est pas dangereux

il faut planter pour améliorer la terre, puis on met du composte, des sables, on mélange, on améliore la qualité de la terre
Denis : d’avoir traité la terre, vous sentez une amélioration?
Juan : oui, on fait attention, mais on ne connait pas tout, les nouvelles personnes qui arrivent [au potager Volta], arrivent avec des nouvelles méthodes, des nouvelles plantes
maintenant [autour du potager Volta] c’est plein de chantiers autour, il y a la poussière, chantier là, de l’autre côté, tout ça vient ici
ça on voit la poussière quand on récolte, c’est pendant un an, deux ans, on va voir, avec le ciment… 
mais tout ça c’est des connaissances qu’il faut maitriser, mais en même temps, la vie quotidienne des gens, dans la manière de vivre, dans la manière de s’alimenter, on aimerait bien être des sociologues, des chimistes, mais… pas seul, une équipe, pour ça il faut cultiver cette équipe, il faut amener ce futur
faire une terre de savoir, cette terre de savoir ne vient pas comme ça

[…] on en est conscient si on veut faire quelque chose de bien là où on vit, dans les années à venir

et en même temps, la terre elle continue, tout ça évolue, qu’est-ce qu’on va faire, la sécheresse, le changement climatique, mais là il y a des solutions
Denis : au  niveau de l’eau, vous sentez déjà que le mois a été très sec?
Juan : Il va y avoir quelque chose ici avec récupération d’eau de pluie, là via le toit on récupère l’eau de pluie, avec Christina on a un bidon de 1000 litres

Amhad : pour l’instant on n’a que deux fois 1000 litres

Juan : on aura bientôt l’équivalent de 3000 litres 

Amhad : pour l’instant on a que 2000 litres […] on doit changer la méthode d’arrosage […] il faut d’abord protéger le sol avec la paille, à ce moment-là, le soleil ne tape pas directement sur la terre 

Juan : la plupart de la population [quartier Volta] vient du Moyen-Orient, c’est le désert, il faudrait mieux apprendre la langue pour pouvoir mieux communiquer et mieux entremêler les savoirs […] dans un désert, il y a un oasis et ici, c’est un oasis
eng.

Amhad
: […] The vegetable peels and waste, we put them in the compost bins. Everything decomposes, it becomes compost, and then we put that on our plants.

We say it's organic, but it’s not really organic.

First, the soil is polluted, the air is polluted.

Juan: […] To have a more scientific perspective, we would need to hold a meeting and make informed decisions…

Denis: Do you have any contacts with the university?
Juan: […] Yes, we have contacts.

Amhad: With the university, we did some soil core sampling. They said the land is cultivable, but there are still heavy metals, although it's not dangerous.

We need to plant to improve the soil, then we add compost, sand, we mix it, we improve the soil quality.

Denis: Since treating the soil, have you noticed any improvement?

Juan: Yes, we’re careful, but we don’t know everything. New people who join [the Volta garden] bring new methods, new plants.

Now [around the Volta garden] it's full of construction sites, there’s dust, a site here, another one over there—everything ends up here.

We see the dust when we harvest. It’s going to take one year, two years—we’ll see—with the cement…

But all of this is knowledge that needs to be mastered. At the same time, it’s about people’s daily lives, how they live, how they eat.

We’d love to be sociologists, chemists, but… not alone, as a team. That’s why we need to build this team, we need to bring this future.

To create a land of knowledge—this land of knowledge doesn’t just appear on its own.
[…] We’re aware of it — if we want to do something good where we live, in the coming years.

And at the same time, the earth keeps going, everything is evolving — what are we going to do? Drought, climate change… But there are solutions.

Denis: Regarding water — have you already noticed that this month has been very dry?

Juan: There's going to be something here for rainwater harvesting — we’re collecting rainwater from the roof, and with Christina we’ve got a 1,000-liter tank.

Amhad: For now, we only have two 1,000-liter tanks.

Juan: Soon, we’ll have the equivalent of 3,000 liters.

Amhad: For the moment, it’s just 2,000 liters […] we need to change the watering method […] First, we have to protect the soil with straw — that way, the sun doesn’t hit the soil directly.

Juan: Most of the population [in the Volta neighborhood] comes from the Middle East — the desert. We need to learn the language better in order to communicate more effectively and to better intertwine knowledge […] In a desert, there’s always an oasis — and here, this is our oasis.

Koalath

fr. Créé en 2015, Koalath est une association qui développe un atelier d’édition indépendante (micro-édition) et en coédition (Atelier Graphoui, Alt éditions, Vives voix…). 

Koalath est un lieu de rencontres qui offre espace et temps d’échanges avec des artistes en cours de projet. Les étapes intermédiaires du cheminement font partie de l’ensemble du processus créateur, chacune d’elles est digne d’intérêt. 

Nos pratiques artistiques se nourrissent d'autres champs d’expériences et de connaissances (anthropologie, architecture, urbanisme, géologie, psychologie...) et produisent des réassemblages à travers des pratiques transversales (photos, dessins, vidéos, écritures, installations). À travers elles, nos projets tentent de révéler les différentes strates qui composent le réel. 
Les sites en mutation, les mémoires et les archives dessinent les différentes lignes de recherches d’où émergent les projets de l’association. 

L’atelier d’édition explore différentes formes du livre d’artiste en questionnant la dynamique et l’adéquation entre le contenu et la forme (cahiers, affiches narratives, livres reliés…).

Nos publications, composées d'images et de textes, sont le résultat d'un travail sur le long terme en fonction de protocole particulier à chaque projet. Ils s’accompagnent souvent d’expositions et de productions audiovisuelles.

eng. Founded in 2015, Koalath is an association that develops an independent publishing workshop (micro-publishing) as well as co-publishing projects (with Atelier Graphoui, Alt Éditions, Vives Voix, among others).

Koalath is a meeting space that offers time and room for exchange with artists in the midst of their creative processes. The intermediate stages along the way are an integral part of the overall creative journey—each one is meaningful and worthy of attention.

Our artistic practices draw from other fields of experience and knowledge (anthropology, architecture, urban planning, geology, psychology...) and give rise to new assemblages through cross-disciplinary methods (photography, drawing, video, writing, installations). Through these approaches, our projects aim to reveal the different layers that make up reality.
Sites in transition, memories, and archives shape the various lines of research from which the association’s projects emerge.

The publishing workshop explores various forms of the artist’s book, questioning the dynamic and coherence between content and form (booklets, narrative posters, bound books, etc.).

Our publications—composed of images and texts—are the result of long-term work developed according to protocols specific to each project. They are often accompanied by exhibitions and audiovisual productions.