CATALOGUE
Un cahier d’images/photos abimées par les eaux et les hydrocarbures.Un autre cahier d’entretiens avec des habitants que j’ai rencontrés,regroupés en trois chapitres : Le bruit de l’eau, Jours de boue, Après-coup.
“Des vestiges habituellement invisibles. Des travaux effectués par EDF sur le barrage de Tignes, en Savoie, ont mené ces dernières semaines à un niveau d'eau exceptionnellement bas pour le lac artificiel du Chevril, dévoilant ainsi quelques restes du village enfoui de Tignes, disparu en 1952”, comme le relève le Dauphiné Libéré, 11 avril 2024 à 9:45 AM UTC+2
Des extraits de presse soulignent la réapparition du village de Tignes sacrifié en 1952 au profit de la construction du barrage.
En avril 2025, des chutes de neige soudaines mettent en lumière des risques d’avalanches de grande ampleur susceptibles d’inonder les stations de ski.
Des notes à caractère géologique révèlent d’autres réalités du lieu en constante mutation ( type de pierres, couleurs, perspectives d’une station de sky face au réchauffement climatique…)
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Le dispositif graphique de « Journal de marche » évoque des livres d’urbanisme ou d’architecture pour renvoyer à cette idée d’un espace quadrillé par les normes. La montagne n’est pas une « nature sauvage » mais plutôt un sujet soumis à un ensemble de juridictions, inscrites dans des discours scientifiques, législatifs ou autre, bref dans un écosystème régit par des rapports de force. C’est sans doute une exposition consacrée au groupe d’architectes italiens Super studio et leur manifeste du Monument continu, sorte d’étalement hégémonique et dystopique de la grille dans le paysage, qui a conduit de manière souterraine la réflexion du livre.
62° 48’36’’
Cette publication documente le site d’Epecuen, cité thermale argentine située sur la rive d’un lac salé, qui disparait sous les eaux en novembre 1985. Une vingtaine d’années plus tard, le niveau des eaux baisse et la ville réapparait en ruine.
Environ cent-cinquante ans plus tard, ces mêmes images apparaissent dans d’autres circonstances. Dématérialisées, privées de leur contexte initial, elles se multiplient sur Internet et les réseaux sociaux au service de discours complotistes malsains visant essentiellement à discriminer les luttes des Afro-Américains aux États-Unis.
De l’accumulation des sons et des images nait un film. La publication est un module autonome qui prolonge la réflexion engagée dans le film.
Les dessins documentent la logique de séparation liée à l’industrialisation : il y a d’un côté les lignes de l’architecture urbaine et industrielle, de l’autre les masses mouvantes de l’environnement.
Des peurs ancestrales à l’homme augmenté
Des récits mythiques et des images fabuleuses ont, de tout temps, transmis des représentations d’êtres surnaturels, bénéfiques ou maléfiques, protecteurs ou destructeurs. La croyance en leur puissance surhumaine fait partie de l’histoire fondatrice de chaque civilisation. Mi-hommes mi-dieux ou monstres aux apparences fantastiques, ils subsistent dans les mémoires produisant superstitions et peurs encore actives dans l’inconscient collectif contemporain.
« (S)avoirs (in)certains » aborde la perte progressive de grands pans de mémoire qui, chez la personne très âgée, efface progressivement ses souvenirs, son histoire, jusqu’à ébranler son sentiment d’exister en tant que soi-même. Les choses acquises au long de sa vie, ces « archives manifestes » de son passé, l’entourent et l’aident à vivre cette perte de subjectivité en lui offrant des échantillons garantis de sa vie.
Le double livret dont les pages s’entremêlent permet de partager le vécu ressenti en présence de ces accumulations d’objets et des pertes de traces mémorielles et psychiques.
Les Marais de Ganshoren / Autopsie d’une zone instable
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un projet artistique initié par le studio Kakatar et l’atelier Graphoui
publié par Koalath, Vives voix, Atelier Graphoui
Des artistes sénégalais et belges questionnent cette réalité en mutation en partant à la rencontre de résidents et d’intervenants extérieurs (architectes, cinéastes, politiciens, archivistes…).
the fix-it girl
avec la complicité de Antonio Jiménez Saiz
Pochette 21cm x29cm
Le corps, l’image, la carrière professionnelle de Shirley Temple ont été des fabrications artificielles séduisantes destinées à « distraire » un large public de ses préoccupations. La petite fille intrépide qui répare tout ce qui ne marche pas (the fixit girl), figure archétypale à l’instar d’un super-héros comme Superman, son contemporain, reste inséparable du rêve américain.
Franklin D. Roosevelt dira à son propos en 1935 :
« Pendant cette Dépression, quand l’esprit du peuple est plus bas que jamais, c’est magnifique qu’un Américain puisse, pour seulement 15 cents, aller au cinéma, oublier ses ennuis en regardant le visage souriant d’un bébé.
Mbédou Bour kène momouko
Graphoui – Conception éditoriale Koalath
Nous ne sommes pas dans une dynamique d’explication, nous sommes là pour partager notre expérience. Nous sommes en laboratoire, en dépouillement. Nous ne sommes pas là pour faire un procès, mais pour amener une vision artistique par rapport à un problème social. La parole est donnée à tout le monde. Nous voulons partager ce projet et essayer d’avoir les impressions des uns et des autres. Elles vont aussi nous orienter vers le futur. Le thème du travail, c’est le Lieu Commun. Qui dit Lieu Commun, dit cohabitation. C’est un thème qu’on n’a pas pris au hasard, c’est ce qui nous lie… (Armin Kane)
Des passages réitérés au fil des jours sur le même terrain invitaient le regard à se porter au-delà des apparences. Explorer une autre dimension du réel permettait de croiser de manière fortuite des réflexions sur la mutation de nos représentations de l’espace et du temps aussi bien qu’une rêverie sur des mondes parallèles hypothétiques susceptibles de bousculer nos points de vue ordinaires…